Check-Point de Qualandyia

En ce dernier jour d’octobre, demain, il sera inutile d’attendre la sonnerie du réveil: quatre heures du matin, le Muezzin me réveillera très efficacement pour rejoindre le Check-Point de Qualandyia, principal point de traverse entre Jérusalem et Ramallah, immense, avec ses cinq points de contrôle dont un, nommé humanitaire, réservé aux malades, aux femmes, aux enfants et vieillards.

Il nous faudra prendre bus ou taxi  pour rejoindre en 3/4heures le côté palestinien qu’on nomme ici, West Bank.

Là, il s’agira d’accompagner de notre présence et avec vigilance, la foule d’attente de ceux qui ont la chance d’avoir un travail à Jérusalem, armée de mon téléphone portable et d’un chronomètre, pour vérifier le rythme des passages et parer aux éventuels abus.

En regardant la foule de ceux qui se pressent dès cinq heures dans les couloirs étroits comme des cages, j’essaie de laisser flotter en moi le  - heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés - des béatitudes.